Une bonne initiative !!!

Aidons le Japon 

Après la catastrophe qui a frappé le Japon le 11 mars 2011, 

Amélie Nothomb et Le Livre de Poche ont souhaité associer la 

publication de l’édition du 10e anniversaire du roman 

Stupeur et tremblements, à une opération de solidarité. 

Ce roman, paru initialement chez Albin Michel, Grand Prix de 

l’Académie française en 1999, adapté au cinéma en 2003 par 

Alain Corneau, est proposé dans un coffret collector, 

au découpage  vertical original. 

Il sera accompagné d’une nouvelle inédite de l’auteur, 

Les Myrtilles, récit d’une promenade sur le Mont Asama-budo, 

illustrée de collages réalisés à partir de papiers japonais. 

L’intégralité des bénéfices des ventes de ce coffret collector 

ainsi que les droits d’auteurs seront reversés à 

l’association Médecins du Monde pour sa mission Japon. 

Coffret en vente le 22 juin 2011 au prix de 6,95 €

L'usage du Monde

Nous sommes en 2011 après Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les FNAC et Virgin... Toute? Non! De petites boutiques d'irréductibles libraires résistent encore et toujours à l'envahisseur. Et la vie n'est pas facile pour les supermarchés de la culture car on retrouve chez ces petits libraires des services et une convivialité que l'on ne retrouve nulle part ailleurs ! 

C’est les vacances et cette fois je vous emmène dans un endroit merveilleux où les géants de l’industrie culturelle n’existent pas, oui je vous l'assure… On quitte le continent direction Belle-île en mer ! C’est sur l’avenue Carnot à deux pas du Port de Palais que vous pourrez acheter vos livres une fois sur l’île, une librairie et une libraire très sympas vous y attendent.

Sur son site, la libraire nous raconte son histoire :

« Il y a des jours où tout va bien et d’autres où tout va mal… Et, puis il y a « Un » jour où l’on y pense… A quoi ? A réaliser ce vieux fantasme… qui traîne dans les tiroirs de notre mythologie domestique. Le fantasme de partir de Paris, de vivre dans une île (pourquoi pas ? répète-t-on à nos amis qui s’interrogent), d’ouvrir une librairie-salon de thé, de transformer les embouteillages des quais de la Seine en quelques minutes le long du quai du port, de rencontrer le matin - avant d’aller au boulot - des mouettes et des gens, plutôt que des autos et des automobilistes…

Et puis un jour, un autre jour, un Lutin de votre connaissance vous dit, «  Allez on y va ! ». Et on y va ! On se retrouve à Belle-île qu’on fréquentait en amoureux depuis des années, on trouve une cave à louer… avec un très beau four à pain (j’aime le pain et faire le pain) on fait le plein d’étagères chez Ikéa, un Lutin (le même) bricole fort et décore avec goût, on remplit de livres qu’on aime, on se fait aider par tous les enfants, les copains des enfants, les amis, les enfants des amis pour finaliser.

Et, en juillet 2005 on ouvre la Librairie L’usage du monde !

Nichée au creux d’une ancienne boulangerie, elle vous propose de découvrir ses livres choisis avec amour. Elle vous invite à fouiller, fouiner, toucher, traîner, goûter page à page. Elle vous incite à prendre le temps … Le temps de plonger dans un texte, le temps de papoter avec les autres gourmands de livres, avec la libraire et les gens de passage. Et si vous passez à l’heure (secrète et changeante) du thé de la libraire… Vous pourrez vous éterniser !”

Une jolie histoire, n’est-ce pas ???

Et puis cet été, des animations vous sont proposées : les jeudis et mardis du conte dans des endroits secrets de l’île => par ici le programme !

L'usage du Monde

3, Avenue Carnot

56360 Le Palais

Belle-île en mer

www.usage-du-monde.com

Bonnes vacances à tous !!!

Paris En Toutes Lettres

Vous ne savez pas quoi faire ce week-end ? 

Alors voici plusieurs idées puisque ce week-end c'est la troisième édition de Paris En Toutes Lettres. Vous pourrez assister à des lectures, des rencontres, des performances, des entretiens, des concerts... dans trois principaux lieux de la capitale : le Centquatre, la Gaîté Lyrique et le Point Ephémère.

Ca démarre jeudi avec Pickpocket à la mairie du 4e arrondissement :

"20 photographes ont relevé le défi de raconter une histoire à travers une série d’images prises sur iPhone, et sélectionnées par un comité artistique présidé par le photographe PETER KNAPP.

Des images dont se sont emparés 20 écrivains pour imaginer des micro-fictions.

Lors de l’exposition, les visiteurs seront invités à photographier avec leur mobile le « flashcode » présent sous chaque série de photos, ouvrant la voie au téléchargement du texte.

La lecture sur smartphone peut alors démarrer, les photos à l’origine de l’expérience illustrant cette fois la fiction. Vous pourrez découvrir les fictions de Emmanuel Adely, Karim Amellal, Delphine Bertholon, Gaël Brunet, Carole Fives, Jean-Baptiste Gendarme, Charif Ghattas, Elias Jabre, Philippe Jaenada, Dorothée Janin, Ariel Kenig, Philippe Lafitte, Thibault Lang-Willar, Xavier Lapeyroux, Max Monnehay, Romain Monnery, Christophe Paviot, Mohamed Razane, Alain Teulié, Thomas Vinau, Aude Walker."

Vendredi à 19h00 au Centquatre vous retrouverez Mathieu Malzieu (chanteur du groupe Dyonisos) pour la lecture de son roman Métamorphose au bord du ciel (Flammarion, 2011).

"Chanteur du groupe Dionysos, Mathias Malzieu est aussi l’auteur de deux romans, où il construit un univers fantastique et grinçant, qui ne ressemble à aucun autre, quelque part entre Roald Dahl et Tim Burton. Accompagné de son ukulélé, il conte l’histoire merveilleuse d’un homme qui veut tuer la mort et tutoyer les cieux : une réflexion poétique sur le pouvoir de la vie, et de l’amour."

Le samedi à 16h00 au Centquatre "Soixante lecteurs se relaient pour faire entendre des extraits du roman le plus populaire de la littérature française : Les Misérables. Un plaidoyer social préoccupé de justice, de dignité humaine et traversé par un mouvement, l’insurrection." 

A partir de 22h30 allez danser au Bal Littéraire.

Enfin, dimanche est organisé un Banquet littéraire : "À table avec les deux écrivains américains Jim Harrison et Jay McInerney, invités et complices de ce banquet littéraire, se mêlent plaisirs littéraires et culinaires. Tous deux ont exprimé dans leurs œuvres leur goût pour la bonne chère et les bons vins. Sur trois chaises d’arbitre, des comédiens lisent certaines de leurs œuvres et nous font entendre d’autres textes, écarts impromptus à l’écoute du monde. 

Imaginé et scénographié jusque dans ses plus infimes détails par Brigitte de Malau, cuisinière et plasticienne, le repas, parfumé des poivres de zanzibar et d’huile d’olive, se veut une danse combinatoire des cinq sens. Lectures par Eve Chems de Brower, Laurent Poitrenaux et sous réserve Alex Descas."

Le programme complet ici 

Bonne fin de semaine à tous !

Ouragan de Laurent Gaudé aux Éditions Actes Sud, 2010

Le dernier roman de Laurent Gaudé vous embarque à la Nouvelle-Orléans en plein ouragan, il s'agit peut-être de Katrina, mais Gaudé ne nommera jamais l'ouragan en question.

Plusieurs personnages animent ce roman : une femme, un homme, un enfant, une vieille négresse, un révérend et un prisonnier. C'est donc un casting plus que classique pour un roman catastrophe.

Ce roman est vraiment très bien écrit, les thèmes abordés (exclusion, les communautés abandonnées, gestion d'une catastrophe naturelle...) sont bien présentés et amènent à la réflexion. Le personnage de la vieille négresse est vraiment majestueux tout comme celui de l'ouragan. 

Par contre, je trouve que dans cette histoire tragique les personnages manque un peu trop de solidarité à mon goût. Enfin, le thème de l'ouragan à la Nouvelles-Orléans c'est un peu facile quand même... Et j'avoue que les cataclysmes que ce soit à l'écrit ou à l'écran n'ont jamais fait recette avec moi ! Fort heureusement Gaudé ne nous a pas collé de happy ending. 

Ce week-end c'est le RAT !

Mais qu'est-ce qu'un RAT ? 

C'est une course à la lecture : le but est de lire un maximum de pages en 12 ou 24 heures !

Le Read-a-thon démarre ce samedi à 10h00 pour se terminer dimanche à 10h00.

Je me suis dit que c'était une très bonne idée pour se débarrasser de sa PAL... par contre je ne suis pas certaine de pouvoir tenir. Je me suis donc inscrite pour douze heures de 22h00 à 10h00, on verra bien ce que ça va donner.

Un petit défi c'est sympa, alors pour les inscriptions et le règlement c'est ici.

Bon courage à tous !

Ma nouvelle PAL

  

  

                

  

 

                                                                                  

"Keats and Yeats are on your side while Wilde is on mine" Cemetry Gates, The Smiths

Un petit post pour tous ceux qui, comme moi, aiment à l'occasion faire un petit tour dans les cimetières parisiens... Car oui, ça peut être très sympa les balades dans les cimetières et le beau temps semble être de retour alors profitons en !

Tout ça pour dire que s'il y a bien une sépulture dont je ne me lasse pas, c'est celle de Monsieur Wilde. Il règne autour de sa tombe une atmosphère tout à fait particulière.

Peut-être avez-vous déjà croisé un fan embrassant ce monument ? Peut-être avez-vous déjà mis votre plus beau rouge à lèvres pour en faire de même...

L'hiver est mort alors bon printemps à tous !

Le Salon du Livre de Paris, 2011 (la suite)

Une bonne ambiance et pas trop de monde pour cette première journée. Je vous conseille vraiment d'y aller car les auteurs sont très faciles d'accès et sympathiques avec leurs lecteurs.

Miss.Tic 

A la vie à la mort aux Éditions critères, 2010

Sofi  Oksanen

Purge aux Éditions Stock, 2010

Stéphane Hessel

Citoyen sans frontières aux Éditions Fayard, 2008

Amélie Nothomb

Une forme de vie aux Éditions Albin Michel, 2010

Laurent Fabius

pour un autographe sur un malheureux autocollant PS qui traînait dans le portefeuille de Fred !

et comme promis l'équipe du petit journal de Canal...

Stanley KUBRICK à la cinémathèque

Kubrick sera à l'honneur à la cinémathèque de Paris à partir du 23 mars. Il y aura une exposition (avec des objets, des costumes, des photos...), des conférences et des tables rondes.

Mais vous aurez surtout la chance de voir ou revoir sur grand écran l'intégrale des films du maître: 2001, l'Odyssée de de l'Espace, Le Baiser du tueur, Barry Lyndon, Docteur Folamour, Full Metal Jacket, Lolita, Orange mécanique...

Le calendrier des projections ici

Stanley KUBRICK à la Cinémathèque

du 23 mars au 31 juillet

8, boulevard de Bercy

75012 Paris

Exposition 10 €

Projection 6,50 €

Conférence 4 €

Salon du livre de Paris, 2011

Moi qui pensais être au Japon et rater cette année le Salon du livre... et bien non : séismes, tsunami et alertes nucléaires ont eu raison de mon voyage de noces... Mais le plus important c'est d'être en vie et de pouvoir continuer à lire de bons livres !

C'est donc reparti pour un tour : le salon du livre ouvrira ses portes dès vendredi à la porte de Versailles.

Gratuit pour les moins de 18 ans et les étudiants de moins de 26 ans, 9 euros pour les autres !

A l'honneur cette année les lettres nordiques, un très bon choix ! Pour ceux qui comme moi ont aimé lire Purge de Sofi Oksanen. Le salon sera une très bonne occasion pour découvrir d'autres auteurs en provenance du Danemark, de Finlande, d'Islande, de Norvège et de Suède. 

Des expos, des conférences, des exposants, des dédicaces... Le programme ici !

Et comme chaque année, pour les fans, il y a le rituel des dédicaces... plus de 4000 séances de dédicaces  où vous pourrez faire signer vos livres préférés. On retrouvera:

Des inconnus à découvrir !

Des habitués : Jean d'Ormesson, Marc Levy, Amélie Nothomb, Katherine Pancol, Douglas Kennedy...

Des politiques : Jean-Pierre Chevènement, Michel Rocard, Stéphane Hessel, Jean-Louis Debré, Anne Hidalgo, Arnaud Montebourg, Jean-Luc Mélenchon...

Des profils plus rock'n'roll : Luz, Antoine De Caunes, Anna Karina...

Des cinéastes : Jean-Pierrre Jeunet, Bertrand Tavernier, Richard Bohringer...

Et enfin il y aura une fois de plus du très lourd pour représenter le paysage littéraire français. Vous aurez la chance de pouvoir croiser : Stéphane Bern, Michel Drucker, Jean-Pierre Castaldi, Christian Morin, Jonathan Lambert, Gilbert Montagné, Nelson Monfort (qui, au secours, dédicacera sa méthode d'apprentissage de l'anglais: l'anglais in the pocket), Philippe Vandel, Pierre Menes, Patricia Kaas, Christophe Lambert, Charles Aznavour...

Avec une telle brochette d'écrivains je pense que Le Petit Jounal de Yann Barthès va encore bien nous faire rire !

Je vous souhaite de passer un bon salon et surtout de découvrir de bons livres lors de votre visite.

Sakura2000

Japon, David Michaud aux Éditions Chêne - 2009

Konnichi wa les amis, 

Dans une semaine je serai dans un A380 direction Tokyo. J'espère en prendre plein les yeux !

En attendant, je décompte et j'imagine... et pour cela rien de tel que de ce plonger dans ce magnifique livre de photos couvrant différentes facettes du pays du soleil levant sur 270 pages.

"Il y a des maisons de thé, des kimonos, des pivoines écarlates et la brûlure du wasabi… Il y a des jardins zen, les nuits trépidantes d’Osaka, des filles tendance manga, deux amoureux sous un cerisier en fleur et Tokyo qui clignote de tous ses néons… Il y a la musique de l’eau dans les bambous, une geisha dans un taxi, un petit garçon sur la plage qui fait danser une carpe dans le vent… Il y a le Japon… Des milliers de sensations, d’impressions, de souvenirs que ressuscite cet album magnifique."

Vouz pouvez feuilleter quelques pages sur le site des Éditions Chêne ici.

Je vous invite à également à découvrir l'excellent blog de l'auteur et photographe David Michaud : www.lejapon.fr. Il habite au Japon depuis quelques années et vous livre ses bons plans, l'idéal pour préparer votre futur voyage ou pour rêver un peu. C'est vraiment une référence.


Mata ne,


Sakura2000
xxx

Lectures de The Winter's Tale de William Shakespeare, sous la direction de Delphine-Lemonnier-Textier et Guillaume Winter, Presses Universitaires de Rennes - 2010

Pour ceux qui se préparent à l'agrégation, les fans de Shakespeare ou bien tout simplement pour ceux qui sont un peu curieux et qui souhaitent de nouveaux éclairages sur ce "Conte d'hiver".

"Pièce hybride, à mi-chemin entre tragédie de la jalousie et comédie sur la vertu du repentir et le triomphe de l’amour, The Winter’s Tale est aussi, comme les autres œuvres tardives de Shakespeare, une réflexion sur les pouvoirs démiurgiques de l’art et sur l’acceptation par le spectateur des artifices qui rendent l’illusion possible. Cette dimension métafictionnelle et métathéâtrale est manifeste dès le titre, qu’il faudrait, pour rendre la richesse des acceptions de la tradition narrative à laquelle il fait allusion, traduire sans doute tout autant par « conte à dormir debout » que par « conte d’hiver ». Univers païen et univers chrétien, tragédie et comédie, récit et spectacle dramatique, vraisemblance et merveilleux, art et nature, illusion et réalité, vie et mort : les éléments qui se côtoient dans la pièce ne cherchent pas à dissimuler leur nature antithétique, bien au contraire. C’est précisément sur cette présence simultanée de deux principes opposés que repose le mécanisme dramaturgique dont Shakespeare souligne les rouages. Tout comme dans la tradition narrative à laquelle le titre fait référence, ce qui compte, dès lors, n’est pas tant le récit lui-même que l’eff et qu’il produit sur le spectateur et le statut que ce dernier lui accorde. Autant de perspectives dont traitent les articles rassemblés dans le présent ouvrage, rédigés par des universitaires américains et français spécialistes du théâtre de Shakespeare. À ces éclairages critiques s’ajoutent les témoignages de Greg Hicks et David Farr, respectivement acteur principal et metteur en scène de la dernière production en date de la pièce par la Royal Shakespeare Company (2010)."

Le sommaire c'est ici, l'avant-propos là et pour le commander on clique ici !

Se distraire à en mourir, Neil Postman aux Éditions Nova, 2010

Ce livre est paru en 1985 en anglais (américain) et en 1886 en français, c'est donc une réédition des Editions Nova, 18 €.

L'objet de Postman est de savoir qui de Orwell ou Huxley avait vu juste : vivons nous dans le monde de 1984 ou de Brave New World ? Postman penche pour la version de Huxley et c'est ce qu'il cherche à nous démontrer c'est que la télévision est un fléau !

Il y a des chapitres très intéressants, voir passionnants. Ainsi, dans le troisième chapitre on apprend énormément de choses sur les livres à l'époque des colons, par exemple que : "entre 1640 et 1700, le taux d'alphabétisation dans le Massachusetts et le Connecticut de situaient entre 89 et 95 %" et que "à partir de 1650, presque toutes les villes de Nouvelles-Angleterre passèrent des lois obligeant à la création d'écoles pour apprendre "à lire et écrire"". On apprend également qu'il existait des bibliothèques pour les ouvriers. La Grande-Bretagne et les Etats-Unis ayant la même langue, ayant de bons rapports, la littérature britannique a donc nourrit ces colons. Il a fallu attendre la fin du dix-septième siècle pour voir apparaître les début de la littérature américaine. Voilà comment il définit cette époque :  "le livre était tout. Il n'y a avait ni films à voir, ni radio à écouter, ni exposition de photos à regarder, ni disque à passer. Il n'y avait pas de télévision. Toute l'activité publique était canalisée dans le livre et s'exprimait à travers lui".

Dans le quatrième chapitre intitulé "L'esprit typographique", Postman revient sur la capacités que les hommes avaient pour faire de longs discours (des phrases longues et complexes pendant plus de sept heures) mais il souligne surtout la capacité d'écoute, de compréhension de l'auditoire. Il a choisi de prendre pour exemple les débats entre Lincoln et Douglas dans les années 1850. Il souligne la qualité des orateurs qui utilisaient des nombreux procédés rhétoriques : sarcasme, ironie, paradoxes, métaphores... Il décrit ces débats qui se passaient dans une ambiance de fête : orchestre, vendeurs, possibilité de boire de l'alcool... et ou l'auditoire n'attendait rien, il était là  pour "le plaisir de la langue". Bien entendu Postman souligne que tout était écrit à l'avance, c'était donc pour lui "l'expression d'une idée réfléchi", le langage étant "un instrument qui guide la pensée". Tout ça pour dire que les hommes pouvaient prendre du bon temps sans image, tout en entendant un langage complexe. 

Il choisi ensuite de prendre l'exemple de la publicité. J'avoue avoir adoré ce passage, l'évolution du contenu du texte dans la publicité est très intéressante, en voici un petit exemple : 

"Alors que de nombreuses personnes ont le malheur de perdre leurs Dents de Devant par Accident ou autrement, à leur grand Détriment non seulement Esthétique mais aussi quand elles Parlent en Public et en Privé : - Ceci est pour informer ces gens qu'ils peuvent remplacer par de Fausses qui ressemblent tout à fait aux Naturelles et apportent à ceux qui ne Parlaient quasiment plus, par PAUL REVERE, Goldsmith, assistant du Dr Clarke, Boston.". 

Oui, la publicité, il fût un temps, était une entreprise sérieuse et rationnelle qui devait véhiculer l'information : mais l'image et les slogans en ont décidé autrement !

Puis, il attaque le télégraphe qui a selon lui "fait de l'information une marchandise". Vient le tour des journaux avec les "nouvelles du jour" (accidents, incendies, inondations...), de la radio... enfin de la télévision.

Bon, je pense que vous l'avez compris, ce livre est génial. Je ne vous raconte pas la suite, allez plutôt la découvrir.

Indignez-vous ! Stéphane Hessel, Éditions Indigène, 2010

Le petit livre d'un grand Monsieur.

Oui, il y a de quoi s'indigner et Monsieur Hessel nous rappelle pourquoi. Maintenant, je ne vais pas vous résumer un livre de 22 pages.

Déjà 500 000 copies vendues, tous le monde en parle, les gens font bien. Achetez-en plusieurs copies et faites plaisir autour de vous !